RSE en entreprise : pourquoi est-ce une responsabilité à prendre ?

Il est de plus en plus difficile, aujourd’hui, d’ignorer les impacts de nos habitudes de consommation sur l’environnement. De grandes mesures sont d’ailleurs prises pour réduire l’empreinte carbone et l’impact écologique des entreprises. Sur la base du volontariat, la démarche RSE s’inscrit alors dans cette volonté de réduire l’impact environnemental des activités des entreprises, au travers de diverses actions alignées avec les principes du développement durable. Découvrons plus en détail ce qu’est la Responsabilité Sociétale des Entreprises, ou la RSE en entreprise.

Selon la définition du gouvernement, la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) est un concept selon lequel les entreprises intègrent volontairement, dans leur activité et/ou dans leurs relations avec les parties prenantes, les préoccupations sociales, environnementales, et économiques, en s'appuyant sur des critères précis pour évaluer leur impact.

Globalement, une entreprise qui pratique la RSE va chercher à adopter des pratiques plus éthiques et plus durables. Dans le but principal d’avoir un impact positif sur la société. Il s’agit ici des actions qu’une entreprise décide de mener au-delà de ses obligations juridiques, pour contribuer aux enjeux du développement durable.

La RSE peut alors être considérée comme une opportunité pour faire évoluer ses pratiques. Elle peut devenir un pilier dans la stratégie de développement de l’entreprise, permettant non seulement de répondre aux attentes des consommateurs et des salariés, mais aussi de se différencier sur le marché tout en contribuant activement à la préservation de l'environnement.

Toutes les entreprises, quels que soient leur taille, leur statut, ou leur secteur d’activité, sont concernées par la démarche RSE. La loi PACTE, adoptée en 2019, incite à prendre en considération les enjeux environnementaux dans la gestion des activités des entreprises, en renforçant leur responsabilité sociétale.

Les grandes entreprises et les entreprises cotées sont, quant à elles, soumises à des réglementations plus spécifiques en matière de développement durable. En effet, depuis 2017, en France, ces entreprises ont l’obligation de publier des informations sur leurs impacts environnementaux et sociaux dans un rapport, souvent inclus dans leur déclaration de performances extra-financières. Cet élément clé permet de répondre aux enjeux carbone et sociétaux, tout en facilitant le reporting RSE, qui devient essentiel pour la transparence et la communication avec les parties prenantes.

Par ailleurs, il leur est également demandé de mettre en œuvre des mesures de surveillance dans le cadre de leurs activités et relations commerciales. Cela leur permet de prévenir :

• les risques environnementaux (comme la pollution numérique ou les émissions de carbone) ;
• les risques sociaux (droits humains, conditions de travail des salariés, etc.) ;
• et les risques de gouvernance (corruption, éthique, etc.).

Les fournisseurs et sous-traitants des grandes entreprises sont également de plus en plus incités à adopter une démarche de responsabilité sociétale. En effet, de plus en plus de sociétés tiennent compte de cet engagement dans leur stratégie de développement durable. Elles sélectionnent leurs partenaires selon des critères RSE rigoureux, qui les guident vers les fournisseurs les plus vertueux, en conformité avec les exigences de la loi et les attentes croissantes des parties prenantes.

Une entreprise responsable doit intégrer les parties prenantes à sa démarche de responsabilité sociétale. Les parties prenantes incluent tous ceux qui ont un intérêt dans les activités ou décisions de l'entreprise, tels que les salariés, actionnaires, clients, fournisseurs, pouvoirs publics, ainsi que toute autre entité influencée par les critères RSE de l'entreprise.

Le dialogue entre une entreprise engagée dans la RSE et ses parties prenantes permet d'identifier les opportunités et les risques liés aux enjeux de la responsabilité sociétale et du développement durable, à court et à long terme.

La RSE va permettre à une entreprise de mieux répondre aux défis auxquels elle est confrontée. Que ce soit en termes de climat ou de communication. La RSE lui permet également de mieux répondre aux attentes de ses parties prenantes sur ces sujets essentiels, en intégrant des critères de durabilité dans ses pratiques.

Elle peut être amenée, par exemple, à mesurer et évaluer l’impact de ses activités en matière environnementale et sociétale (consommation d’eau, d’énergie, conditions de travail…). Mais elle peut aussi agir plus efficacement pour réduire son empreinte carbone. Ainsi, détecter les nouvelles opportunités, comme concevoir des produits plus respectueux de l’environnement, par exemple.

Il est également essentiel que l’entreprise prenne en compte les impacts environnementaux et sociétaux pour la pérennité de son activité. Cela peut porter, par exemple, sur l’épuisement des ressources qui peut ralentir l’approvisionnement en matière première. Ou encore sur les effets du changement climatique.

Par ailleurs, une entreprise engagée se doit d’être transparente, et de communiquer sur ses pratiques, ses conditions de production, et proposer des produits plus respectueux de l’environnement et des salariés.

Mettre en place une démarche RSE en interne implique plusieurs choses, et les chefs d’entreprise sont libres de s’investir plus ou moins intensément dans ce projet de responsabilité sociétale. Cela suppose la mise en place de certaines actions concrètes (mettre en place le tri des déchets…), mais aussi de dialoguer avec les parties prenantes, qu'il s'agisse des salariés, des clients ou des fournisseurs, pour aligner les objectifs de l'entreprise avec les critères de durabilité.

Les entreprises qui souhaitent aller plus loin peuvent se porter candidates à un label ou une certification RSE, comme les labels généralistes (Engagé RSE, Lucie, B Corp…) ou les labels spécifiques à leur secteur (Label Numérique Responsable, BioED pour les entreprises bio, Coopératives So Responsables, pour les coopératives agroalimentaires…). Ces labels sont non seulement des outils de communication mais aussi des leviers pour répondre aux enjeux de développement durable et de réduction de l'empreinte carbone.

Bon à savoir : les labels Lucie et Engagé RSE ont tous deux été développés en partenariat avec l’organisme de référence en France, l’AFNOR, ce qui leur confère une reconnaissance importante au sein des entreprises et des sociétés.

Il est crucial de ne pas oublier que la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) s’applique tout au long de la chaîne de valeur, c’est-à-dire dès l’extraction des matières premières, à la fabrication d’un produit, et jusqu’à sa fin de vie.

Une entreprise qui entreprend une démarche RSE peut se voir récompensée par une meilleure performance globale en matière de responsabilité sociétale et de développement durable. En d’autres termes, cela lui permet de :

• Pérenniser son activité tout en réduisant son empreinte carbone ;
• Mieux gérer ses risques environnementaux, sociaux et de gouvernance, en conformité avec les lois en vigueur ;
• Réaliser des économies en adoptant des pratiques durables et en optimisant l’utilisation des ressources ;
• Se différencier sur le marché en répondant aux enjeux sociétaux actuels ;
• Gagner en compétitivité en intégrant les principes de développement durable dans ses stratégies ;
• Réaliser des gains de productivité en impliquant les salariés dans une démarche commune ;
• Valoriser son image auprès des parties prenantes, y compris les clients et les investisseurs ;
• Fidéliser les clients, les partenaires et les fournisseurs grâce à un engagement responsable ;
• Attirer de nouveaux talents et des prospects qui sont sensibles aux enjeux de la RSE ;
• Fédérer les équipes autour d'une vision commune de la responsabilité sociétale, renforçant ainsi la cohésion interne et la motivation des salariés.

Pour mettre en place une démarche RSE, les organisations peuvent s’appuyer sur la norme ISO 26000, qui donne des lignes directrices pour agir de manière socialement responsable. Cette norme internationale, comme toutes les normes sociétales, a un caractère volontaire, et rien n’oblige les entreprises à s’y conformer. Cependant, la conformité à cette norme peut démontrer un fort engagement envers la responsabilité sociétale et le développement durable.

La norme ISO 26000 peut vraiment servir de base pour évaluer l’engagement et les performances globales des entreprises, en particulier celles qui visent à réduire leur empreinte carbone et à se conformer aux exigences légales en matière de RSE.

Elle aborde 7 questions centrales, qui correspondent à des enjeux essentiels que de nombreuses entreprises peuvent intégrer dans leur démarche pour mettre en place des actions concrètes :

• La gouvernance de l’organisation ;

• Les droits de l’homme ;

• Les relations et conditions de travail ;

• L’environnement ;

• La loyauté des pratiques ;

• Les questions relatives au consommateur ;

• La contribution au développement local.

De manière générale, il est toujours intéressant de désigner un responsable RSE au sein de l’entreprise, afin de réaliser un diagnostic précis et pouvoir cibler les actions RSE à mettre en place. Il jouera également un rôle clé dans la communication auprès des collaborateurs, des fournisseurs et des clients, pour s'assurer que les nouvelles règles soient appliquées et que la démarche devienne réellement collaborative, renforçant ainsi la cohésion et l'engagement de tous autour des objectifs de développement durable de l'entreprise.

Au sein de Lemon Interactive, nous nous sommes naturellement demandé quelles actions concrètes nous pouvions mettre en place à notre échelle pour agir en faveur de la préservation de notre planète et répondre aux enjeux de responsabilité sociétale des entreprises (RSE).

En tant qu'agence web, nous avons la possibilité d'explorer divers sujets liés au développement durable et à la réduction de notre empreinte carbone, que nous pouvons appliquer en interne. Voici quelques-unes des démarches que nous avons choisies :

• Mettre en place de bonnes pratiques liées au service numérique : nettoyer régulièrement sa boîte mail, son drive, optimiser la taille des fichiers envoyés par mail, utiliser les plateformes de dépôt temporaire, se désinscrire des newsletters… ;

• Se tourner vers l’achat responsable : sélectionner des fournisseurs également responsables, qui ont des pratiques RSE et sont éventuellement reconnus par des certifications ou des labels ;

• Faire l’effort d’acheter des produits plus écologiques : se tourner vers des matières recyclées ou recyclables dans le temps, vers des produits avec un haut indice de réparabilité, opter pour du reconditionné… ;

• Mieux gérer les déchets électroniques : favoriser la réparation, le don et le reconditionnement pour donner une seconde vie aux objets ;

• Opter pour l’éco-conception web : optimiser un site web à chaque étape, pour réduire son impact sur l’environnement ;

• Miser sur l’accessibilité numérique : concevoir un site accessible à tous les utilisateurs, quels que soient ses dispositifs d’accès ou son environnement.

Lemon Interactive montre depuis toujours son engagement pour le développement durable, en mettant en place une démarche RSE au sein de son agence. Les actions aujourd’hui appliquées nous ont ainsi permis d’obtenir le label NR, et nous comptons bien poursuivre nos efforts pour toujours allier engagement RSE et performance optimale.