4 moyens rapides de réduire l'empreinte carbone de son site web
28 oct. 2024
Eco-conception
Publié le 21 juin 2023 - 8 minutes de lecture
L'impact environnemental d'un e-commerce est conséquent, il est nécessaire d'y être sensibilisé et de se poser la question : comment faire mieux ? On vous explique comment réduire cet impact.
Au programme
La lutte contre le réchauffement climatique est au cœur de toutes les préoccupations. Chacun essaie, à son échelle, d'agir avec des gestes simples. Et parmi les habitudes de consommation qui ont un impact sur la planète, le e-commerce interroge. L'impact environnemental du e-commerce est-il vraiment plus élevé que l'achat en magasin ? Comment réduire les répercussions des achats en ligne avec l'éco-conception ? Voyons cela dans cet article.
Le e-commerce a connu un essor fulgurant lors de la crise sanitaire. S'il représentait jusqu'alors 14 % du commerce de détail, aujourd'hui le chiffre a grandement augmenté.
42 millions de Français effectuent des achats en ligne avec, en moyenne, 4 achats en ligne par mois et par personne.
Chaque année, des milliards de colis sont livrés, et la livraison à domicile est clairement privilégiée par les consommateurs, par rapport à la livraison en magasin ou en point relais.
Pour prendre réellement conscience de l'impact de nos habitudes de consommation, l'ADEME a réalisé une étude sur le commerce numérique et ses travers environnementaux.
L'ADEME est un établissement public, placé sous la direction du ministère de la transition écologique, du ministère de l'enseignement supérieur et du ministère de la recherche et de l'innovation. Elle s'engage dans la lutte contre le réchauffement climatique. Son rôle est de mobiliser un maximum d'acteurs pour améliorer la société. Afin qu'elle soit plus économe en ressources, plus sobre en carbone…
L'ADEME intervient dans plusieurs domaines, comme l'énergie, l'économie, l'alimentation, la mobilité, l'air, les sols… Elle vient en tant que conseillère et facilite la mise en place des différents projets visant à contrer le réchauffement climatique.
Une étude a été réalisée par l'ADEME pour connaître l'impact environnemental du e-commerce. Il faut dire que le commerce en ligne a connu une croissance exponentielle ces dernières années. En France et dans le monde, et si l'acte d'achat dématérialisé semble anodin, la répercussion environnementale n'est pas négligeable.
L'étude de l'ADEME présente un état des lieux de l'activité du e-commerce. Elle met en comparaison les impacts environnementaux des différentes étapes de ce mode de commerce.
Pour cela, l'association a mis en place un outil : le ECEL. Il permet de calculer ces données et qualifier les effets environnementaux du commerce en ligne. Au regard de ces données, les principaux leviers d'amélioration sont identifiés, comme le déplacement des consommateurs, les emballages, l'acheminement…
L'étude est financée par l'ADEME, et de nombreux acteurs sont impliqués, afin de pouvoir donner des données les plus précises possibles, et se concerter pour donner des recommandations et conseiller sur les bonnes pratiques pour chaque levier d'amélioration.
Le but de l'étude est alors de promouvoir un développement plus respectueux de l'environnement.
De nombreuses initiatives ont été prises, que ce soit des engagements volontaires, des concertations, des chartes…
Le périmètre de l'étude se concentre sur tout le processus d'achat en ligne. Cela démarre de la chaîne logistique, jusqu'à la réception du produit chez le client final, en passant par le moyen de transport de la livraison, le type de retrait, le personnel… Mais on tient compte aussi, en amont, de toute la partie concernant la chaîne de production des marchandises. L'extraction de matières premières, l'assemblage, l'emballage, le transport, l'usinage…
Le projet pousse le détail jusqu'à évaluer la durée de vie du produit, le recyclage, et tout ce qui concerne l'après-vente.
L'étude a été réalisée en 3 parties :
On pourrait imaginer que le commerce électronique est moins polluant que la vente en magasin physique.
Sur certains points, c'est plutôt vrai, puisque ce mode de distribution ne demande pas d'espace physique et tout ce qui va avec (électricité, bâti, eau…), et cela limite les déplacements des consommateurs.
Mais dans les faits, les achats en ligne génèrent énormément d'émissions de gaz à effet de serre (GES). Notamment lors du transport et de la livraison à domicile des produits, mais aussi la pollution numérique du site web.
Par ailleurs, les commerces électroniques génèrent également énormément de déchets, ce qui augmente l'empreinte écologique de chaque consommateur.
Entrons maintenant dans les détails, pour comprendre d'où viennent les émissions de gaz à effet de serre que nous pouvons détecter.
L'un des effets néfastes du e-commerce, c'est que les clients peuvent acheter plus facilement des produits venant du monde entier. Le problème, c'est qu'il faut ensuite acheminer les commandes à destination, ce qui engendre une pollution très conséquente.
À cela s'ajoute la concurrence de l'immédiateté, et les boutiques en ligne qui promettent des livraisons toujours plus rapides. Ces délais de livraison express poussent les professionnels à expédier leurs commandes avant même d'avoir rempli totalement leur cargaison. Que ce soit en avion, en train, en bateau, ou même en poids lourds. Ainsi, les transports ne sont pas optimisés, ce qui demande d'effectuer de nombreux trajets.
Par rapport à un commerce physique, dont les livraisons sont régulières et planifiées, le e-commerce a un flux imprévisible et irrégulier, qui ne permet pas d'optimiser le transport.
Enfin, il en va de même pour le dernier kilomètre, entre le point de distribution et l'adresse de livraison. Là encore, la livraison à domicile ne permet que difficilement d'optimiser le chargement des véhicules, et c'est encore plus vrai avec les livraisons ultra rapides. Quant aux acheteurs qui se font livrer en point relais, l'idée serait de les sensibiliser pour effectuer ces derniers kilomètres avec un moyen de mobilité propre.
Quel que soit le type de produit acheté, il faut obligatoirement l'emballer, pour pouvoir le transporter sans l'endommager. Avec l'essor du secteur du e-commerce, la consommation de carton et de plastique a ainsi explosé. Sans parler des rembourrages excessifs, en papier ou en polystyrène, qui protègent les produits et assurent leur intégrité à la livraison.
L'impact est encore plus grand lorsque le besoin d'immédiateté entre en jeu. Les consommateurs sont habitués à tout avoir, tout de suite, et ne prennent pas le temps de mutualiser leurs commandes pour réduire les emballages et le transport. Cela contribue évidemment à la production de déchets.
L'impact pourrait pourtant être réduit considérablement, puisque la plupart des matériaux d'emballage peuvent être recyclés. Pourtant, en 2018, seule la moitié des emballages a été recyclée.
Et que dire de ces cartons immenses qui contiennent un petit produit, et beaucoup de vide ?!
Aujourd'hui, il est facile d'acheter un article, et de le renvoyer s'il ne vous satisfait pas. Souvent, le retour est même gratuit ! Mais avez-vous pensé à l'impact du retour des articles sur notre planète ?
Finalement, pour un seul et même achat, l'impact environnemental est double (voire plus, puisque le produit fait 3 trajets au lieu d'un seul), à cause du conditionnement et du transport. On parle ici du trajet, mais aussi des emballages, qui ne sont pas réutilisés pour le renvoi du projet, des étiquettes imprimées en plusieurs exemplaires, des produits retournés qui ne sont parfois même pas remis en vente…
Saviez-vous que 20 à 30 % des produits achetés en ligne sont retournés, contre moins de 10 % pour les articles achetés en magasin physique ?
L'étude de l'ADEME a souligné plusieurs pistes d'amélioration pour limiter l'impact de nos pratiques en ligne, que nous pouvons mettre en place avec nos experts de notre agence e-commerce à Lille.
Il n'y a, à ce jour, aucune donnée qui prouve que le commerce en ligne est moins polluant que le commerce en magasin. Les éléments sont bien trop difficiles à évaluer et à comparer.
En revanche, il est évident que des efforts doivent être faits sur la manière de consommer en ligne, d'autant plus pour les entreprises investies dans leur politique RSE. Que ce soit en termes de livraison (livraison express, achat à l'autre bout du monde…), ou même de quantité de produits achetés.
Les résultats de l'étude de l'ADEME ont souligné le rôle majeur du transport, de l'emballage, du remplissage des véhicules et de l'acheminement express dans les émissions de gaz à effet de serre.
À nous, consommateurs et entreprises, d'agir à notre échelle pour une consommation plus raisonnée et durable.
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