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Design thinking : 6 étapes à appliquer pour bien le réaliser

Publié le 11 août 2025 - 11 minutes de lecture

Réalisé pour simplifier et optimiser la conception graphique, le design thinking est devenu une méthode de référence pour tout projet qui se veut créatif, innovant et adapté aux utilisateurs.

S’intéresser aux détails du design thinking, c'est découvrir une méthode centrée utilisateur qui repose sur 6 étapes essentielles. On rencontre tout d’abord l’étape d’empathie, correspondant à la phase d’observation attentive des usages pour tenter de capter les besoins réels des individus. En effet, il s’agit ensuite de définir un problème clair et bien ciblé, pour passer à l’idéation, qui permet, grâce à l’intelligence collective de faire jaillir un maximum d’idées. Celles-ci sont ensuite mises au jour à travers un prototypage rapide et testé sur de vrais utilisateurs, afin de capter des feedbacks réels et d’ajuster les solutions. En dernière phase, l’implémentation consiste à déployer la solution de façon agile tout en intégrant les retours utilisateurs et mesurant les résultats. Présenté comme levier stratégique, le design thinking permet ainsi de stimuler la créativité, aider les groupes à mieux s’organiser pour mieux collaborer, et produire des solutions innovantes et pertinentes.

Amandine Fagard, Directrice Artistique
Illustration du design thinking avec plusieurs éléments : ampoule, crayon, réflexion...
Illustration du design thinking avec plusieurs éléments : ampoule, crayon, réflexion...

Le design thinking n’est pas uniquement un mot à la mode, il s’agit d’une méthode éprouvée qui permet de donner une nouvelle dimension à des propositions de webdesign élaborées à partir d’une problématique complexe. Parcourir les différentes étapes de cette méthode ne permet pas de créer des produits mais de véritables ponts entre équipes et utilisateurs. En créant une aventure collaborative et créative, le design thinking transforme l’incertain en opportunité, chaque étape étant une avancée vers la solution. Partagez les six étapes clés qui donneront peut-être une autre vie à votre grande idée.

Étape 1 : Comprendre : explorer le contexte et les usages

S'immerger dans l'environnement utilisateur

La première étape du design thinking, étape de “compréhension”, est l’étape qui permet de prendre toute la mesure du contexte et des usages en étudiant la réalité des utilisateurs. Il s’agit d’une analyse fine du territoire, des besoins et des comportements des utilisateurs cibles. Son originalité repose sur l’approche humaniste et empathique qui caractérise le design thinking en mettant l’expérience humaine au centre de l’innovation.


Rechercher des insights profonds

En ce qui concerne la compréhension des usages, il est important de ne pas s’arrêter à ce qui saute aux yeux. Il s’agit de rechercher des insights profonds, pas toujours visibles de prime abord. Les méthodologies qualitatives, comme les entretiens ou les observations sur le terrain, sont de bons moyens pour aller chercher ces insights cachés qui permettront de revisiter les solutions envisagées. Cette recherche d’une compréhension acérée va permettre d’inventer les solutions innovantes ancrées dans le contexte de l’utilisateur.


Analyser les points de douleur et opportunités

L’analyse des points de douleur et des opportunités dans le parcours utilisateur est une activité incontournable traditionnellement mise en œuvre dans le design thinking. À travers cette activité, les concepteurs vont chercher à identifier clairement là où il serait possible d’améliorer quelque chose, mais aussi à quel autre moment des opportunités d’innovation peuvent se produire.

  • Utiliser des méthodes d'immersion pour capter des détails cruciaux.
  • Privilégier une approche participative avec les utilisateurs, ils sont les experts de leur expérience.
  • Intégrer des méthodes d'analyse pour enrichir la compréhension globale.

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Étape 2 : Définir : formuler une problématique claire

Dans le cadre du Design Thinking, énoncer clairement la problématique est une grande étape après avoir interrogé et analysé l’information lors de la phase précédente d’empathie. Cela vise à réaliser un résumé des observations afin d’obtenir un énoncé de problème précis qui soit pertinent par rapport aux besoins et au vécu des utilisateurs.


Comprendre l'essence de la phase de formulation

La mise en problématique est un exercice d’harmonisation qui vise à rassembler les données prises en compte en une expression succincte, problématisée et qui servira de base à toute réflexion ultérieure, ce qui interdit de disperser les énoncés en tentant de traiter plusieurs problèmes de front, car chercher à régler trop de problèmes à la fois risque d’invalider la validité et la signification des solutions à mettre en œuvre.


Les outils pour une problématique pertinente

  • L’interprétation des retours des usagers : Pour éclairer les besoins et les attentes de la cible, il convient de s’attacher au détail des données récupérées dans la phase d’empathie. Il convient de décrire clairement, pour qu’aucun biais ni aucun malentendu n’interfère dans les restitutions.
  • Les personas : Il s’agit de formaliser des profils types d’usagers, afin de segmenter les comptes et de mieux spécialiser les enjeux propres à chaque catégorie d’usagers.
  • Se poser des questions : Au sens « Comment pourrions-nous ? » permet de partir dans un large éventail de propositions possibles, sans se précipiter vers une présupposée réponse. Par exemple, « Comment pourrions-nous améliorer la perception de sécurité d’un cycliste en ville ? ».

L’art de la formulation

La manière adéquate de formuler la problématique détermine la stratégie du projet. La formulation doit comporter un utilisateur, un besoin, et un contexte, elle doit donner une phrase simple et partageable qui se révélera être notre boussole tout au long des phases suivantes du Design Thinking. Les mots doivent être pesés dans le but d’éviter le moindre malentendu sans que les savoirs disponibles ne soient trahis.

Étape 3 : Idéation : générer des idées et choisir les bonnes

La phase d’idéation de la démarche du design thinking conçoit l’innovation en produisant un maximum de possibles par le biais de l’intelligence collective. Ici, il s’agit d’élaborer le plus de solutions différentes possible, et c’est donc un terreau d’émergences pour des solutions innovantes à partir de la problématique soutenue.


La méthode collaborative

La valeur de la collaboration ne saurait être sous-estimée. Chacun des participants apporte un regard singulier sur le travail qui est engagé et contribue à rendre le travail plus riche. Il faut permettre l’expression de toutes les idées, même les plus folles, afin de pouvoir les libérer des jugements qui les étoufferaient, c’est souvent de l’innovation des idées improbables que vont naitre les opportunités les plus étonnantes.


La divergence pour libérer la créativité

Les méthodes de créativité en tant que telles, dans lesquelles se manifeste en particulier la pratique du brainstorming, sont primordiales. Cet exercice pousse l’intégralité de l’équipe à aller vers l’expression libre de ses idées sans tomber dans le piège d’une préoccupation première pour des solutions évidentes…

La mise en œuvre de mindmap et de sketching, outils puissants pour aider à la visualisation et l’organisation des idées diverses, tout en n’oubliant jamais qu’une des techniques clés quand cette démarche est entreprise en groupe est celle de la transmission en groupe, grâce à laquelle les idées des membres sont continuellement améliorées à leurs tour jusqu’à un résultat affiné par l’intelligence collective.


La convergence pour filtrer l'innovation

Suite à cette phase de polarisation fructueuse, l’équipe va devoir se lancer dans la sélection des meilleures idées, où le vote et le pointage vont permettre de sélectionner les concepts que l’on va travailler. Mais s’il est crucial de faire un choix, il faut ancrer les décisions dans la problématique et garder la préoccupation pour l’utilisateur. Il faut évaluer la faisabilité des solutions commerciales, techniques, financières tout en gardant une vue l’axe de la prise en compte des besoins de l’utilisateur final.

Le résultat de cette phase d’idéation conditionnera le passage aux phases suivantes du design thinking, le prototypage et les tests notamment, un équilibre entre liberté d’invention et contraintes pragmatiques, pour faire passer de l’idée brute au produit.

Illustration de deux personnes discutant d'idées devant un ordinateur
Illustration de deux personnes discutant d'idées devant un ordinateur

Étape 4 : Prototyper : rendre les idées tangibles rapidement

Passer d’une pensée abstraite à une solution concrète : c’est l’enjeu du prototypage dans le design thinking, une étape cruciale qui permettra de concrétiser vos idées sous la forme de produits et de services tangibles, en les modélisant et en les rendant perceptibles au sens. Le prototype est une première version d’un design studio : elle pourra être utile pour repérer les défauts possibles de votre design avant d’engager des ressources importantes, tant humaines que financières.

Soyons clairs : un bon prototype doit avant tout être suffisamment crédible pour obtenir des retours pertinents, mais pas trop contraignant en ressources matérielles et en temps au moment de sa réalisation.


Le concept du prototype

Le prototype en Design Thinking est un modèle réduit de votre idée. Construit pour donner vie à un concept, il vous permet de tester la faisabilité du projet et de collecter des retours d’expérience d’utilisateurs réels. Cette maquette ne représente pas la solution finale, mais elle est nécessaire pour déceler des failles, découvrir de nouvelles solutions et valider votre approche. Prototyper, comme dit c’est ralentir pour aller plus vite, au bon prix (plutôt que d’entreprendre des erreurs coûteuses).


Pourquoi le prototypage est-il essentiel ?

  • Validation instantanée : Grâce au prototypage, les retours des utilisateurs sont immédiats et des retouches possibles à la volée.
  • Un échec potentiel préférable : Il vaut mieux abandonner une mauvaise idée que de l’engager trop fort dans un processus lourd.
  • Communication simple : Le prototype a la vertu de simplifier la communication des idées avec son équipe ou avec ses parties prenantes.
  • Test et ajustements : Ils participent à une démarche itérative d’amélioration continue.

Prototyper pour mieux inspirer

Le prototypage, loin de se définir comme une fin en soi, apparaît comme un moyen d’explorer, tester, évaluer, ajuster, enrichir, améliorer, revisiter, transformer au quotidien l’image d’un projet. Chacun des prototypes (maquettes physiques, story board..) va ainsi se voir doté d’une capacité à évoluer. Intégrant successivement les nouvelles idées, les nouvelles solutions qui pourraient émerger, à travers un processus collaboratif stimulant la créativité de l’équipe plutôt que de se définir comme un système clos.

Mettant les échanges, les interactions entre les différents acteurs, utilisateurs au centre du processus de conception même et du design thinking, servant ainsi un parcours orienté vers l’utilisateur, conditionnant l’émergence d’une solution plus innovante et plus pertinente.

Étape 5 : Tester : confronter le prototype aux utilisateurs

Dans le processus de test du design thinking, l’étape est déterminante pour faire valider et affiner les solutions imaginées. C’est le moment où les prototypes sont testés par de réels utilisateurs, afin de récolter de la matière concrète pour faire avancer les développements. Pour que cette phase soit bénéfique, une structure test rigoureuse est cruciale.


Préparation du test

La première étape est d’établir clairement la finalité du test. Que veut-on mesurer du produit ? Quels comportements utilisateurs souhaite-t-on observer ? Un bon scénario qui accompagne l’utilisateur tout en lui laissant de la place pour improviser proposera certainement des insights inattendus. La préparation logistique est tout autant essentielle : les prototypes doivent être opérationnels, les modalités de documentation mises au point, les notes manuscrites, enregistrements vidéo, audio.


Recrutement et réalisation

La phase du recrutement constitue un impératif stratégique. Ils doivent nécessairement être représentatifs de la population cible. Soumis aux prototypes, ils évoluent dans un cadre simulant avec autant d’exigences que faire se peut la situation d’usage. Leur interaction non obstruée avec le produit devient riche de suggestions d’amélioration substantielle.


Mise en œuvre et observation

Privilégiez, lors de leur réalisation, l’observation silencieuse. Laissez les utilisateurs libres d’évoluer sans intervention excessive afin de ne pas influencer leur comportement. Une attention méticuleuse à leur expression corporelle et à leurs appréciations spontanées peut se révéler souvent plus éclairante que n’importe quelle étude prescrite.


Collecte et analyse des retours

À l’aide d’une matrice de feedback, les éléments recueillis sont organisés puis analysés au regard de ce que les utilisateurs en disent pour faire émerger des éléments de satisfaction comme des points d’insatisfaction, mais aussi justement pour identifier des points de friction inattendus. En même temps, cette méthode de retour informationnel amène attentes nouvelles, ouvrant ainsi la voie aux itérations suivantes.

Le test est un outil au même titre qu’il est un point de validation. En écoutant le retour actif des utilisateurs, c’est à chaque itération que sera améliorée la désirabilité, la faisabilité et la viabilité du produit final. C’est en ce sens que le test du design thinking n’a pas pour seul rôle de valider des hypothèses, mais enrichir la création elle-même.


Illustration de 3 personnes devant un téléphone pour faire un test utilisateur dessus
Illustration de 3 personnes devant un téléphone pour faire un test utilisateur dessus

Étape 6 : Implémenter : passer à l’action et déployer la solution

Au cœur du processus de design thinking, l'étape d'implémentation constitue un moment charnière pour faire évoluer les concepts imaginés en réalités concrètes. Si cette phase conduit à la création d’une solution, elle doit aussi faire l’objet d’une attention toute particulière pour assurer une exécution en toute cohérence, en toute efficacité.


Adopter une stratégie agile

La mise en œuvre efficace d‘une conception-développement dans le cadre du design thinking passe bien souvent par une méthode agile. En travaillant selon des pratiques issues des méthodes agiles, mises en œuvre tant dans l’approche Scrum que dans le Kanban, les équipes peuvent être assurées de bien intégrer les retours d’expérience sur les solutions qui sont mises en prototypage.

Un cycle itératif qui a pour vertu de rectifier les erreurs tout en minimisant le coût et les ressources engagées tout au long des étapes de développement. La flexibilité des méthodes permettant d’être en phase avec l’évolution des besoins utilisateurs et des aléas du marché.


Synergie interdisciplinaire

Pour rendre l’implémentation effective, il est nécessaire de regrouper les diverses directions : design, développement, marketing, support client et de maintenir un dialogue constant avec les parties prenantes pour consolider les objectifs et aboutir à la meilleure solution. En se solidarisant, c’est la cohérence du produit qui se produit mais également celle de l’attente du client.


Intégration des retours utilisateurs

Un autre point névralgique de la phase d’implémentation est l’écoute active des retours utilisateurs. Les dispositifs de tests A/B et de réseautage de focus groupe permettent d’obtenir un retour très détaillé et d’adapter la solution en fonction de celui-ci. Ces dispositifs d’évaluation sont précieux pour repérer à temps les erreurs potentielles en amont de la mise à l’échelle.


Mesure des performances

La mise en œuvre va donc au-delà de l’implémentation d’un produit. Elle inclut également la définition des indicateurs de performance qui permettent d’évaluer et de mesurer l’efficacité de la solution et son acceptabilité. Elle repose sur le suivi d’indicateurs pertinents (satisfaction client, engagement utilisateur, retour sur investissement), pour réaliser d’éventuelles optimisations des solutions en vue d'accroître leur impact sur le marché.

Bien que le design thinking soit une méthode puissante, il n’est pas sûr de pouvoir pleinement en bénéficier tant qu’on ne maîtrise pas ses fondements, dont la formation au design thinking permet d’initier une compréhension plus fine des principes. Une formation permet d’acquérir le bon réflexe méthodologique ainsi que les outils adéquats (brainstorming structuré, persona, prototypage rapide…), mais aussi de piloter des ateliers de co-design, de manager des séances d’idéation ou de test… Assister à une formation au design thinking, c’est adopter une posture centrée utilisateur, favoriser l’intelligence collective et accroître ses capacités à faire face à des problèmes complexes.


Pour conclure, le design thinking constitue un outil majeur pour toute entreprise ou organisation à la recherche d’innovation et de productivité. À travers une approche centrée sur l’utilisateur et en impliquant les équipes dans la résolution de problèmes, il génère des résultats concrets et adaptés. En appliquant rigoureusement les six étapes du processus, vous installez une culture de l’innovation renforçant la coopération interne et l’implication vis-à-vis des attentes des utilisateurs. Que ce soit pour la mise au point de nouveaux produits, la conception de services ou la définition de stratégies, le design thinking vous propose un cadre rigoureux et itératif pour faire émerger les idées les plus pertinentes. Saisissez vos défis comme des occasions de créativité et de stratégie grâce à cette méthodologie qui donne la priorité à la créativité collective.

FAQ - Toutes les questions autour du design thinking

Le design thinking repose sur une approche centrée sur l’utilisateur contribuant à la résolution de problème, et la créativité. En passant par l’empathie, la définition, l’idéation, le prototypage et le test, il développe un processus d’innovation pour le développement de produits, services ou processus répondant aux besoins réels des utilisateurs.

Les cinq étapes du design thinking selon l'université de Stanford sont : Empathize (empathie), Define (définir), Ideate (imaginer), Prototype (prototyper) et Test (tester). Ce processus permet de développer des solutions créatives centrées sur l'utilisateur, en comprenant leurs besoins et attentes.

Le Design Thinking est courant, aujourd’hui, pour accompagner des projets innovants ou résoudre des problèmes rencontrés par les entreprises et leurs clients. La méthode est fondée sur la co-création et l’écoute des retours formulés par les utilisateurs de produits ou services.

Le Webdesign regroupe l'ensemble des pratiques impliquant l'aspect visuel, esthétique, ou plus globalement Front End d'un site web. Ces deux composants essentiels sont l'UX (optimisation de l'expérience utilisateur) et l'UI (User Interface, soit la création du design des sites). L'ensemble des sujets de création visuelle (logo, bannières publicitaires ...) sont englobés par ce terme.

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